Stefan Duchateau tient son blog

Stefan Duchateau

Stefan Duchateau est conseiller du Groupe Argenta.

Il enseigne e.a. la gestion de portefeuille, l’ingénérie financière et la gestion des risques financiers à la HUB (Bruxelles), la sélection de titres, la gestion de portefeuille et la théorie des investissements à la KU Leuven et les produits financiers dérivés à l’UHasselt. Chez Argenta, il se concentre notamment sur la gestion financière et des risques, la politique stratégique et le développement du pilier investissements du groupe de bancassurance. Ceci implique entre autres le développement de produits d’investissement et la gestion de fonds d’investissement.

Le Prof. Dr. S. Duchateau est ingénieur commercial et docteur en sciences économiques appliquées.

  • L’effet Matthieu

    C’est l’illustre sociologue Robert K. Merton1 qui, en 1968, a introduit pour la première fois le concept d’effet Matthieu, même si, aujourd’hui, les économistes l’utilisent différemment que son acception originelle. Nous parlons ici d’un mécanisme par lequel ceux qui sont déjà très fortunés reçoivent systématiquement davantage, tandis que ceux qui ont peu se voient attribuer encore moins. Celui qui a (plus), recevra (plus).

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  • 5 bonnes surprises en 2025

    Nous avons malheureusement oublié où nous l’avons lu et comment on le mesure. Mais des études scientifiques montrent qu’il faut cinq fois plus d’énergie pour créer un air joyeux que pour composer une chanson triste. Par extension, il en va peut-être aussi de même pour l’élaboration d’un scénario positif pour l’avenir par rapport à des prévisions pessimistes. Par conséquent, à l’approche de la fin de l’année, on est inondé de scénarios moroses dans lesquels des tas de choses vont mal. Cela coûte tout simplement moins d’énergie aux auteurs.

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  • Le soleil se lève à l’ouest

    L’ancien président Ronald Reagan considérait les États-Unis comme la Terre promise biblique, et il ne laissait aucun doute sur le fait que cette interprétation devait être prise au sens littéral. Une grande partie de la population américaine partage cette vision. Cependant, pour d’autres, la réalité quotidienne est bien éloignée de cette utopie. Les analyses sociétales mettent en lumière une inégalité croissante, des problèmes sociaux de plus en plus marqués et un fossé grandissant sur des questions éthiques, exacerbant ainsi les tensions politiques.

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  • L’Amérique vire au rouge vif

    Tout indique que Trump va - largement - remporter l’élection présidentielle américaine de 2024. Les médias annonçaient un scrutin très serré, sous-estimant en cela (une fois de plus) le système des grands électeurs qui tend à amplifier les tendances. De leur côté, les marchés financiers l’avaient mieux appréhendé en tablant plus clairement sur une victoire du candidat républicain avec une probabilité de plus de 70 %.

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  • Coincés entre les résultats des entreprises et le verdict des urnes

    Dans les années 1980, toute personne bloquée dans un aéroport pouvait passer le temps en feuilletant des dizaines de magazines d’entreprise, imprimés sur papier glacé, qui annonçaient l’imminence d’une toute-puissance commerciale du Japon sur la planète, au vu de son expansion débridée et de l’appétit du monde entier pour ses produits d’exportation. La scène politique américaine joue alors à se faire peur, à la perspective de voir l’ennemi juré, militairement vaincu, renaître de ses cendres et prendre sa revanche, tel un maître du jeu de Go éliminant un à un les pions majeurs de Corporate America. Au début des années 1990, renversement de la table du jeu géo-économique : le Japon s’enfonce dans une crise financière profonde, de laquelle il ne sortira jamais vraiment, tandis que les États-Unis, galvanisés, reprennent du poil de la bête en termes d’innovation et de productivité.[1]

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  • Dans l’attente du train suivant

    Avec son violent coup de machette de 50 points de base, la banque centrale américaine (Fed) veut signaler que, cette fois, elle sait anticiper à temps l’évolution des indicateurs d’inflation. Une telle réduction des taux directeurs indique en effet que la hausse des prix s’essouffle, suffisamment en tout cas pour qu’il ne soit plus nécessaire de refroidir l’économie par des politiques restrictives. La Fed abandonne ainsi progressivement ses taux directeurs étouffants et met fin également à ses ventes massives d’obligations qui ne faisaient que maintenir les taux d’intérêt à long terme à un niveau artificiellement élevé.

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